Crinière d’orage

Pour l’imaginaire pensée des cheveux blonds,
Pour les flammes du cou, les flocons de ta bouche,
Je rêve une fresque où, dansante, chaque touche
Soit un espoir, récompense d’une chanson.



Le devant, ciel de printemps où le soleil brille
Serait de diamants bleus, d’émeraudes velues,
Mes couleurs dispersées en un mot: "bienvenue"
Planeraient loin de tout en un point qui vacille.



Je graverais alors à l’encre de mes veines,
En traits fins ou grossiers ton corps d’amitié,
Du sourcil aux joues en pensant par l’œil aimé.



Puis la poussière d’éclair aux velours de peine,
Distribuant ses bijoux précieux, ses écrins,
Déferlera sur notre portrait ; rose fin.